Investigateurs principaux : H.PortierR.Nizard

Investigateurs : C. Jaffré

La pose d’une prothèse de genou (PTG) est envisagée principalement en cas d’arthrose (90% des cas) et dans une moindre mesure, dans les cas de rhumatisme inflammatoire chronique, de pathologies tumorales et traumatiques. En effet, ces pathologies entraînent la destruction du cartilage qui provoque des douleurs et une gêne fonctionnelle ; le but premier d’une prothèse est de soulager la douleur et de récupérer une bonne mobilité du genou. Selon une analyse ANSM des données de l’assurance maladie, 80819 prothèses totales de genou ont été posées en France en 2013, soit environ 30% de plus qu’en 2008.

Malgré des résultats positifs, la pose de PTG a des conséquences. L’acte chirurgical engendre une sidération musculaire et une amyotrophie qui touche essentiellement les fibres de type 1. A J10 seulement 55% des patients verrouillent leur genou. Par ailleurs il est constaté chez les patients une diminution de la force musculaire des extenseurs du genou et une diminution de la mobilité du genou.

Améliorer la récupération  du patient par une reprise précoce d’un programme de renforcement musculaire.

La rééducation postopératoire reste essentielle dans la récupération des capacités physiques, avec une prédominance  d’un travail musculaire isométrique en phase précoce après PTG. Des exercices dynamiques à charges légères sont également parfois effectués au cours de la rééducation, mais essentiellement sous forme concentrique. Cependant, il a été démontré qu’un travail de renforcement musculaire excentrique est plus efficace dans le monde sportif, grâce à un gain de force plus rapide qu’en concentrique.

Notre équipe se propose donc de tester différents protocoles de renforcement musculaire en phase précoce (< à 7 jours) chez des patients ayant subi une PTG et d’en évaluer les effets notamment sur la qualité de l’équilibre et de la marche.